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Innovations automobile

​​​​​​​Le bioéthanol, l’alternative écologique à l’essence
12 avr 2023

Temps de lecture : 5 min 18

L’impact des transports routiers sur l’environnement est connu depuis quelques décennies. Face à ce constat implacable, les industriels du secteur automobile ont planché sur les évolutions, pour ne pas dire les révolutions, qui font la une aujourd’hui. Gest’Europe fait le point sur l’une d’entre elles, le bioéthanol. De sa composition à ses nombreux avantages, voici le portrait de ce carburant plus vertueux que l’essence ou le diesel qui fait les beaux jours des conducteurs de véhicules flexfuel.

 

Éthanol, le biocarburant des moteurs essence

L’objectif mondial, aussi capital qu’ambitieux, vise à atteindre la neutralité carbone à l’aube de 2050. Cela implique une profonde mutation des véhicules et de leur usage pour réduire les émissions polluantes, principalement les gaz à effet de serre.

Depuis quelques années, l’emblème de ce changement de paradigme est la voiture électrique, mais d’autres alternatives présentent de l’intérêt, parmi lesquelles les biocarburants.

Il en existe deux sortes, selon le type de motorisation :

  • les huiles végétales pour les moteurs diesel,

  • l'éthanol pour les moteurs essence.

Ce dernier, également appelé bioéthanol ou superéthanol, est produit en Europe, y compris en France. Il ne nécessite ni forage ni processus de transformation polluant comme les carburants dérivés des énergies fossiles.

Issu de la betterave sucrière ou de céréales comme le blé et le maïs, il est fabriqué grâce à un phénomène de biomasse. Après l’extraction de l’amidon et du sucre (glucose ou saccharose) de ces plantes, un procédé industriel de fermentation permet d’obtenir un liquide alcoolique. Celui-ci est ensuite distillé, tandis que les résidus sont utilisés en agriculture pour nourrir le bétail.   

La France est le premier producteur européen d’alcool agricole, majoritairement employé pour ce carburant végétal. Cette industrie est également pourvoyeuse d’emplois directs et indirects, fait qui mérite d’être souligné.

Mais ce ne sont pas les seules caractéristiques appréciables de l’éthanol.
 

Les avantages de cette énergie renouvelable

Carburant d’origine naturelle le plus employé au monde, il est aussi le plus écologique puisqu’il présente un bilan carbone de production neutre et permet de réduire de moitié les gaz à effet de serre.

Cela s’explique grâce au processus bioénergétique des plantes qui absorbent par photosynthèse autant de dioxyde de carbone (CO2) pendant leur croissance que le volume rejeté par une voiture qui roule au bioéthanol.

Le rapport production/consommation est à l’équilibre !

Mais il présente encore un atout et non des moindres : il est économique !

À l’heure où les prix à la pompe flambent, faire le plein de bioéthanol coûte bien moins cher.

Le superéthanol E85 en contient entre 65 et 85 %. Son prix au litre est inférieur de l’ordre de 50 % par rapport au sans plomb, mais il n’est pas encore disponible dans toutes les stations-service.

Il est cependant présent dans tous les carburants essence distribués en France, faisant mécaniquement baisser leur prix.

Ainsi, on le trouve à hauteur de :

  • 5 % dans le SP95 ou SP98

  • 10 % dans le SP95-E10

Ces proportions correspondent à un seuil de tolérance qui rend son utilisation possible pour tous les véhicules fonctionnant à l’essence, même anciens, sans nécessiter de modification du moteur.

Il affiche un indice d’octane supérieur à celui de l’essence, mais un pouvoir calorifique inférieur de 35 %. Par ailleurs, il n’aime pas le froid et présente des difficultés de démarrage dès que la température est inférieure à 12 degrés. Pour pallier ce problème, les proportions d’E85 varient l’hiver, ce qui explique la fluctuation de son prix.

À noter également qu’il induit une surconsommation et qu’il est plus corrosif et moins lubrifiant que l’essence.

Ceux qui souhaitent rouler au superéthanol peuvent faire installer un kit flexfuel, à défaut d’acheter un véhicule à carburant modulable (VCM).

 

La voiture flexfuel

Un véhicule flexfuel est conçu pour rouler avec tous les types d’essence dans un seul réservoir. Sa carburation supporte indifféremment le SP (95, 98 ou SP95-E10) et le E85 dans n’importe quelle proportion. Il est nommé officiellement VCM, mais aussi véhicule polycarburant. Le moteur utilise une technologie qui analyse la composition du carburant afin d’assurer une bonne combustion.

Il en existe deux sortes : le véhicule flexfuel d’origine (première monte) et le véhicule modifié avec un kit de conversion (seconde monte).

 

La voiture polycarburant d’origine

Adaptée aux caractéristiques du bioéthanol, elle est dotée d’un système d’injection spécifique et de sièges de soupape, soupapes et têtes de piston différents afin de supporter la moindre lubrification par rapport à l’essence.

Toutes les pièces liées à l’injection du carburant sont renforcées et réglées pour s’ajuster à la pression nécessaire ou mieux supporter la corrosion.

Certains constructeurs ajoutent un système de démarrage à froid sous la forme d’un petit réservoir d’essence, d'une pompe électrique, d'une électrovanne et de gicleurs.

Sur ces véhicules, la surconsommation est de 10 à 15 % lorsqu’ils circulent uniquement avec du superéthanol et peut atteindre 30 % pour une seconde monte.

 

La voiture équipée d’un dispositif de conversion E85

Pour profiter des avantages du superéthanol et baisser le budget carburant, une voiture peut être modifiée à l’aide d’un kit de conversion, dit kit flexfuel.

Ce dernier, conçu pour équiper les motorisations classiques, doit être mis en place par un installateur agréé et être homologué par l’UTAC via un agrément de prototype. Cela garantit la préservation du moteur et des systèmes de post-traitement des polluants.

Installé dans le compartiment moteur, ce boîtier, alimenté par la batterie, est équipé d’une sonde de température et supporte le raccordement du faisceau des injecteurs.

Certains dispositifs permettent d’adapter le temps d’injection au taux d’éthanol. Plus performants, ils mesurent plus d’informations liées à la température de l’eau et de l’air sur le système d’injection.

Aucune intervention ou modification du calculateur d’injection ou de la prise diagnostic n’est autorisée.

 

Le bioéthanol du point de vue réglementaire

Tous les véhicules particuliers ou camionnettes d’une puissance administrative inférieure à 14 chevaux peuvent être équipées d’un kit, à condition qu’elles utilisent l’essence comme source exclusive ou dans le cadre d'une bicarburation hybride.

Le propriétaire d’un véhicule flexfuel se voit parfois dispensé des frais d’immatriculation, tandis que les professionnels profitent d’une exonération supplémentaire sur la récupération de la TVA.

Tout véhicule qui carbure au bioéthanol doit obligatoirement porter la mention superéthanol à la rubrique P3 de la carte grise.

Celle d’un véhicule première monte stipule à la rubrique source d’énergie le code FE (bioéthanol/essence).

Le certificat d’immatriculation d’un véhicule équipé d’un kit doit être modifié après la transformation.

Ces véhicules ne sont pas concernés par les restrictions émises lors des pics de pollution, notamment les jours de circulation alternée. Dotés d’une vignette Crit'Air 2,  ils peuvent bien sûr circuler dans les ZFE.

Opter pour le carburant végétal permet de réaliser des économies tout en s’inscrivant dans une démarche écologique.

Le coût d’achat et d’installation d’un kit oscille entre 700 et 1 300 euros, mais il est rapidement rentabilisé si le véhicule est gourmand. Faire reprogrammer son véhicule essence peut alors devenir une alternative à l’achat d’une voiture électrique ou d’une hybride rechargeable

Toutefois, malgré tous ses avantages, et bien qu’il réduise notre dépendance énergétique, il convient néanmoins de s'interroger sur le problème de fond, à savoir la gestion de nos déplacements quotidiens et notre assujettissement à la voiture. 

Pour faciliter leur adaptation à la transition du parc automobile, de nombreux professionnels font confiance à Gest’Europe. Ils bénéficient de conseils à l’installation, à la gestion et profitent également de formations sur mesure, y compris en électromobilité. Appelez Sébastien pour les rejoindre !

Sources :

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