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Innovations automobile

Une révolution dans l'automobile
06 oct 2021

Temps de lecture : 6 min 6
L’histoire de l’automobile commence outre-Rhin le 3 juillet 1886, à Mannheim, à une centaine de kilomètres de Strasbourg.
Carl BENZ présente au public un véhicule qui, selon le brevet déposé, est propulsé par un « moteur à gaz ». On l’appelle d’ailleurs « Patentwagen », ce qui signifie la voiture du brevet.
Il s’agissait d’un tricycle, avec une carrosserie « hybride », provenant d’un croisement entre une carriole et un vélo.
Son moteur pétaradant, consomme 10 litres aux 100 kilomètres et la taille de son réservoir ne dépasse pas les 4 litres et 1/2.
En août 1888, pour sa promotion, son épouse Bertha et ses deux fils parcourent à son bord en une journée un voyage de 104 kilomètres entre Mannheim et Pforzheim à la vitesse moyenne de 15 kilomètres par heure et en se ravitaillant en benzine chez les pharmaciens.
135 ans plus tard, l’automobile fait sa révolution en 3 points.
 
  • 1er point : Le véhicule autonome
L'Union Européenne a introduit un nouveau règlement imposant aux constructeurs automobiles des normes de sécurité renforcées, dans le but de faire fortement baisser le nombre de personnes tuées ou blessées sur les routes grâce à des mesures de protection des occupants des véhicules et des usagers vulnérables de la route.
À partir de 2022, de nouveaux systèmes et technologies deviendront obligatoires pour les nouveaux modèles, comme :
  • Le régulateur de vitesse adaptatif
  • Les systèmes d'avertissement en cas de somnolence et de perte d'attention ou en cas de distraction du conducteur
  • Un radar ou une caméra de recul
  • Le freinage automatique d'urgence
  • L’aide au maintien dans la voie
  • Ou encore des zones étendues de protection contre les chocs de la tête, qui sont capables d'atténuer les blessures des piétons et des cyclistes, en cas de collision
Ces équipements, déjà présents sur de nombreux modèles, constituent aujourd’hui le niveau 2 sur 5 de la nomenclature officielle qui classe les véhicules selon leur capacité à assister les conducteurs.
Le niveau 5 étant l’automatisation totale, sans volant à bord.
 
  • 2nd point : La voiture connectée
L’automobile n’échappe pas au phénomène des objets connectés.
Avec son smartphone, l’automobiliste peut géolocaliser, connaître le kilométrage, l’autonomie, la consommation, le niveau de carburant, la pression des pneus, le prochain service, l’état des freins ou savoir si les portes, le coffre, le capot, ou la boîte à gants sont fermés.
Il est désormais possible de verrouiller et déverrouiller les portes, de fermer les vitres et le toit ouvrant à distance.
La voiture est aussi connectée au constructeur qui ne manquera pas de proposer à l’automobiliste un rendez-vous à l’atelier ou de mettre à jour le système de navigation.
Pour le constructeur automobile américain TESLA, tout ce que l’automobiliste a à faire, c'est de dire à sa voiture où il souhaite se rendre. S’il reste silencieux, sa voiture consultera son agenda et le conduira le cas échéant à son prochain rendez-vous, sinon, elle le ramènera à son domicile. En arrivant à destination, il suffit de descendre, d’enclencher le mode recherche d'emplacement et de laisser sa voiture chercher une place et se garer. Une simple pression du doigt sur le téléphone et elle viendra le retrouver.
 
  • 3ème point : La voiture électrifiée
Dans sa dernière étude sur la qualité de l'air ambiant, Santé publique France estime que la pollution de l’air aux particules fines est responsable de 40 000 décès prématurés par an en France. Le trafic routier est responsable de 57 % des émissions d’oxydes d’azote et d’une part significative des émissions directes de particules fines.
Pour poursuivre la réduction de la pollution atmosphérique, la loi d’orientation des mobilités a créé les zones à faibles émissions mobilité, dites ZFE-m, permettant aux collectivités de limiter la circulation des véhicules les plus polluants sur leur territoire. Il s’agit d’un levier d’action central pour améliorer la qualité de l’air et protéger les populations dans les zones denses les plus polluées. Des métropoles ont d’ores et déjà mis en place des ZFE-m en France, à savoir :
  • Grand Lyon
  • Grenoble Alpes
  • Rouen Normandie
  • Grand Reims
  • Grand Paris
  • Et la Ville de Paris
Avec la loi climat, les agglomérations de plus de 150 000 habitants devront obligatoirement mettre en place une ZFE-m avant le 31 décembre 2024.
Pour pénétrer dans une ZFE-m, les véhicules doivent arborer une vignette Crit’Air. Elle classe les voitures selon leurs émissions polluantes à l’aide d’une pastille colorée. Plus le chiffre affiché est élevé, plus le niveau d'émission est important.
En cas de déplacement ou de stationnement dans une ZFE-m avec un véhicule non-autorisé, sans pastille Crit'Air ou ne correspondant pas au véhicule, l’amende sera de 68 €. Cette infraction peut entraîner l'immobilisation du véhicule et sa mise en fourrière. Dès la fin de l'année 2021, dans la zone du Grand Paris par exemple, le contrôle des pastilles Crit'Air pourra être réalisé par les forces de l'ordre via les caméras de vidéo-verbalisation.
Soulignons qu'il existe un grand nombre de véhicules pouvant prétendre à une dérogation comme les véhicules de collection, notamment.
La loi fixe aussi le calendrier :
  • Interdiction des sans vignette et Crit’Air 5 au 1er janvier 2023 pour les véhicules diesel d’avant 2001 et essence d’avant 1997
  • Puis les Crit’Air 4 en 2024 pour les véhicules diesel d’avant 2006
  • Et les Crit’Air 3 en 2025 pour les véhicules diesel d’avant 2011 et essence d’avant 2006
L’Eurométropole de STRASBOURG pourrait ajouter l’interdiction étendue aux Crit’Air 2 à partir de 2028 pour les voitures diesel et essence d’avant 2011 à l’instar de la Ville de Paris et de la Métropole du Grand Paris qui ont introduit dans leur plan climat-air-énergie respectif cette restriction de circulation au 1er janvier 2024.
 
La mise en place d’une ZFE-m s’accompagne en outre d’un supplément financé par l’État à la prime à la conversion, d’un montant pouvant aller jusqu’à 1000 euros, lorsqu’une aide similaire est allouée par la collectivité pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable.
 
Depuis 2018, il se vend d’ailleurs cinq fois plus de véhicules électrifiés.
La part de marché des véhicules électriques est de 8 % comme pour les hybrides soit 16 % du marché sur les huit premiers mois de l’année 2021 en France. Une forte progression qui se poursuit puisqu’en septembre la part des ventes de véhicules électrifiés est de 34 %.
A compter du 1er janvier 2030, ce sera la quasi fin des ventes de véhicules particuliers neuves thermiques de plus de 123 g de CO2/km WLTP, puisque ceux émettant plus que ce seuil ne devra pas représenter plus de 5 % de l’ensemble des ventes annuelles. Renault à d’ailleurs annoncé un objectif de 90% de ses ventes électriques à cette date.
 
La pollution générée par les batteries des voitures électriques est souvent pointée du doigt. Pour bien comprendre, il est important de distinguer l'impact environnemental lié à leur fabrication, de l'impact environnemental de la voiture électrique sur l'ensemble de son cycle de vie.
D'un côté, il est vrai que la fabrication d'une batterie de voiture électrique est énergivore et génère des pollutions. Les batteries sont composées de métaux rares tel que le cobalt, le nickel, le manganèse et, bien entendu, le lithium dont l’extraction nécessite beaucoup d'énergie, dans des pays où l'électricité est le plus souvent produite à partir d'énergies fossiles. Sur place, ces activités peuvent également provoquer des pollutions des sols ou des cours d'eau. Pour ne rien arranger, ces métaux pourraient venir à manquer dans les années à venir, surtout le cobalt. Il faut toutefois noter que les nouvelles générations de batteries vont renfermer de moins en moins de cobalt et qu’un équilibre pourrait être trouvé, même avec un essor très important de la mobilité électrique.
Pour autant, sur l'ensemble de son cycle de vie de la production au recyclage en passant par son utilisation, la voiture électrique présente bien plus d'avantages pour l'environnement que la voiture thermique. Elle émet jusqu'à trois fois moins de gaz à effet de serre qu'un véhicule diesel ou essence.
Quant aux batteries, les métaux qu'elles contiennent sont recyclables. La naissance d'une véritable filière de recyclage de batteries de voitures électriques devrait donc contribuer à améliorer encore plus l'empreinte écologique de la voiture électrique dans un futur proche.
 
En France, environ 2 200 000 personnes avaient un emploi assuré par l’automobile en 2018, soit 8% de la population active. L’avenir des emplois de la filière passera par la résilience et la formation aux nouvelles technologies.
 
Selon une récente enquête, un Français sur deux n’envisage pas de renoncer à l’auto pour les trajets quotidiens.
Cette révolution dans l’automobile nous impacte tous en tant qu’automobilistes et usagers de la route.

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