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Innovations automobile

Autopartage, la voiture en libre-service
28 jun 2023

Temps de lecture : 5 min 35

L’ère numérique et les impératifs écologiques suscitent de nouveaux modes de consommation, y compris pour l’automobile. La mobilité verte a le vent en poupe et se traduit par le développement de nouvelles technologies et par une transformation des usages. L’autopartage consiste à mutualiser un véhicule entre plusieurs conducteurs. Pratique et économique pour les uns, cette voiture à la carte présente aussi de nombreux avantages pour la société et… pour la planète ! Gest’Europe fait le point sur ce service qui se généralise peu à peu sur tout le territoire.

 

Partage de voiture, la location nouvelle génération

Ce service est défini par le code des transports à l’article L.1231-14 comme suit : “l’autopartage est la mise en commun d'un véhicule ou d'une flotte de véhicules de transport terrestre à moteur au profit d'utilisateurs abonnés ou habilités par l'organisme gestionnaire des véhicules. Chaque abonné ou utilisateur habilité peut accéder à un véhicule sans conducteur pour le trajet de son choix et pour une durée limitée. »

La différence majeure avec une location traditionnelle est que l’accès à un véhicule est possible à toute heure du jour ou de la nuit, 7 j/7.

Le parc de voitures est géré par un opérateur de mobilité, une entreprise ou une collectivité, mais des particuliers proposent également la leur.

Il existe divers dispositifs :

  • l’autopartage en boucle, la station de départ du véhicule correspond à celle où il doit être rendu,
  • l’autopartage en trace directe, la restitution peut se faire dans n’importe quelle station,
  • le free-floating, l’autopartage est dit “sans station”,
  • le partage entre particuliers, avec l’emploi ou non d’une plateforme de mise en relation.
 

Comment réserver une voiture ?

Avant de pouvoir réserver, il est nécessaire de souscrire au service auprès de l’opérateur de la commune. Certaines grandes villes en comptent plusieurs et, bien que la concurrence limite les écarts de prix, il convient alors de comparer la tarification

Pour faire le bon choix, il est nécessaire de s’interroger sur ses besoins, occasionnels ou réguliers, sur le temps de réservation (longue ou courte durée) ou bien encore sur le nombre moyen de kilomètres parcourus.

Le plus souvent, des applications mobiles facilitent la réservation ainsi que la géolocalisation des véhicules disponibles. L’accès se fait ensuite via un smartphone ou un badge.

Les voitures partagées bénéficient le plus souvent de places de parking dédiées.

À noter : autopartage ne rime pas avec covoiturage ! Dans ce dernier cas, plusieurs passagers effectuent un trajet dans la voiture personnelle du conducteur. Les frais inhérents au carburant et au péage sont répartis équitablement entre eux.

Cette alternative aux transports en commun permet de réaliser des économies et de réduire l’impact écologique du déplacement.

 

Le cadre juridique de la mobilité partagée 

Le rôle des collectivités dans le développement de l’autopartage est essentiel. Il est régi par la loi d’orientation des mobilités (loi LOM) qui comprend les mobilités actives (marche, trottinette, vélo), partagées (autopartage et covoiturage) et solidaires.

Les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) sont ainsi compétentes pour mettre en œuvre ces modes de déplacements dans leur circonscription.

À ce titre, elles sont également habilitées pour délivrer le label autopartage et l’ensemble de la gestion du service : informations, modalités de réservation et obligations du prestataire.

Les principales sociétés du secteur sont représentées par l’Association des Acteurs de l’Autopartage, l’AAA, depuis 2020. 

Celle-ci a plusieurs objectifs :

  • veiller à la défense des intérêts de la filière,
  • développer ce service auprès du public,
  • favoriser les bonnes pratiques entre les protagonistes.
 

Le profil des utilisateurs

Ces dernières années, des événements (de la loi LOM à la crise sanitaire) ont modifié durablement le comportement des Français en matière de déplacements. Diverses enquêtes soulignent l’effet “déclencheur de multimodalité” du partage de la voiture.

L’étude 2022 de l’ADEME dresse l’état des lieux du service et le portrait-robot de l’usager type.

Actuellement, le parc automobile, réparti sur 700 agglomérations, est géré par une vingtaine d’opérateurs comme Citiz, Free2move, ShareNow, Zity…

Il compte environ 12 000 voitures et 300 000 utilisateurs.

Ceux-ci sont majoritairement des hommes (55 %) citadins, actifs et diplômés.

Ils utilisent généralement la voiture sur de petites distances, pour une courte durée et se déplacent le reste du temps à vélo ou à pied.

Seuls 26,2 % des autopartageurs possèdent une voiture personnelle. La démotorisation des ménages est la raison principale du recours à ces services de mobilité.

L’autopartage en boucle est le plus courant. 

 

Les avantages de l’autopartage

Le recours à la location évite l’achat et les frais d’entretien d’une voiture individuelle. Avec en moyenne 3 locations par mois pour un coût d’une trentaine d’euros, l’économie est très nette pour les ménages.

L’étude de l’ADEME affirme qu’une voiture en autopartage remplace de 5 à 8 voitures personnelles ! Ce qui a pour conséquence de libérer des places de stationnement en voirie et de désengorger les villes.

Toutefois, pour constater des effets positifs de la baisse des émissions polluantes sur l'environnement, l'essor doit encore se poursuivre.

En entreprise comme dans les collectivités, la mutualisation de la voiture encourage les collaborateurs à une mobilité plus responsable. Cette prise de conscience a une influence non négligeable et provoque des changements de la mobilité dans la sphère privée.

La mobilité partagée propose une diversification des moyens de locomotion, de la trottinette à la voiture en passant par le vélo. Du côté des voitures, toutes les motorisations sont représentées, y compris les alternatives aux moteurs thermiques comme le gaz naturel ou bien encore, de manière plus marginale, la voiture à hydrogène.

Bien sûr, on constate que les véhicules électriques sont présents au cœur des villes et tendent à s’imposer comme les chouchous de l’autopartage citadin.

 

Quid de l’électromobilité partagée ?

Il est impossible de ne pas associer l’autopartage aux évolutions technologiques induites par l'ère du digital. Ainsi, la voiture connectée permet de déployer un ensemble de services indispensables à l’autopartage. La supervision à distance facilite la gestion de flotte tandis que la géolocalisation ou la navigation par satellite rendent de nombreux services aux utilisateurs.

Dans ce sens, la voiture électrique se distingue de ses concurrentes grâce à sa connectivité accrue, bien que cela ne soit pas son seul avantage.

On peut aussi souligner :

  • l’absence d’émission de gaz à effet de serre,
  • le faible coût à l’usage,
  • les performances,
  • la simplicité d’utilisation,
  • le confort et le silence.

Les opérateurs de mobilité misent sur sa rentabilité, car une flotte électrique conjugue de faibles coûts d’entretien avec un taux de rotation maximum, malgré un investissement de départ plus important.

La voiture électrique (VE)  suppose néanmoins une vigilance en raison de son autonomie. La batterie doit être suffisamment chargée avant chaque réservation.

C’est la raison pour laquelle elle est privilégiée pour :

  • l’autopartage en boucle, avec bornes de recharge,
  • les déplacements dans la communauté urbaine intra-muros.

Le véhicule mis à disposition par un particulier est le plus souvent thermique, car la motivation première est celle du partage des frais. Cette motorisation a les faveurs des autopartageurs qui envisagent un long voyage et démontre bien la méconnaissance du sujet de l’autonomie des VE.

Mais on peut compter sur l’électrification progressive du parc pour lever ce frein, même si la question de la durée de vie des batteries reste un point de vigilance dans le cas de l’autopartage.

La transformation numérique et l’écologie provoquent des remous dans l’économie. L'émergence des plateformes collaboratives et la modification de la perception des produits et services jouent en faveur des nouvelles mobilités.

L’autopartage présente de nombreux avantages, notamment pour le porte-monnaie. Une manière d’allier praticité et écocitoyenneté qui n’en est probablement qu’à ses balbutiements…

Approfondir ses connaissances du marché, être compétitif et prendre le virage de la mobilité du futur est primordial pour tout professionnel du secteur automobile. Sébastien de Gest’Europe les accompagne avec son expertise, ses conseils et ses formations sur-mesure. Demain commence aujourd’hui, contactez-le

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