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Voiture électrique

Entretenir une voiture électrique
29 mar 2023

Temps de lecture : 5 min 3

Posséder une voiture implique d’en faire régulièrement l’entretien afin de garantir sa longévité et ses performances. Cette opération préventive a en effet pour but d’éviter une usure prématurée des pièces, ainsi qu’une surconsommation. Les voitures électriques (VE) n’échappent pas à cette règle, toutefois, leur moteur nécessite moins d'attention grâce à son fonctionnement plus simple. Il s’avère également plus économique, même s’il doit être confié à un professionnel qualifié. Gest’Europe fait le point sur les particularités de ce rendez-vous périodique.

 

L’entretien du moteur électrique versus moteur thermique

Le moteur à combustion est un ensemble complexe constitué de milliers de pièces à surveiller, à lubrifier ou à changer. Outre l’entretien des pièces d’usure, s’ajoute aussi l’obligation de faire la vidange pour éviter la casse.

Les éléments du moteur électrique, quelques dizaines au total, ne sont que peu soumis aux frottements mécaniques et ne nécessitent ni huile, ni filtres divers.

Au chapitre des différences, on peut ajouter aussi que la voiture électrique n’a ni bougies d’allumage, ni boîte de vitesse, ni courroie de distribution, ni embrayage, ni ligne d’échappement. Ce sont autant de contrôles et de remplacement de pièces détachées qui sont épargnés.

Néanmoins, la voiture propre doit tout de même faire un check-up, dans le respect des préconisations de son constructeur, pour vérifier son état général.

La révision technique des modèles hybrides et hybrides rechargeables diffère selon le moteur thermique, mais combine la vérification des deux motorisations.

 

Les points de contrôle du véhicule tout électrique

Si le bloc moteur caché sous le capot est plus simple, le garagiste examine néanmoins la voiture sous toutes ses coutures.

Les niveaux des fluides de la voiture électrique font l’objet d’une vérification, notamment :

  • le liquide de refroidissement du moteur et de la batterie de traction,
  • le liquide de frein,
  • le liquide lave- glace.

Le système de direction, les amortisseurs et les équipements tels que le filtre d'habitacle et les balais essuie-glaces sont examinés tout comme la batterie 12 volts, dite batterie de démarrage, qui sert aux équipements de bord.

La pompe à chaleur est un point essentiel pour qui utilise sa voiture toute l’année, bien qu’elle soit encore proposée en option par certaines marques. Elle remplace peu à peu les énergivores résistances électriques, mais son utilité va au-delà de la simple production économique d’air chaud ou froid.

Ce système de climatisation de la voiture préconditionne également la batterie pour faciliter une charge rapide. Cette technologie, loin de la notion de simple confort, profite donc aussi d’un regard attentif.

La batterie de traction, pièce maîtresse de la voiture électrique, tout comme les freins et les pneumatiques, organes majeurs de sécurité, bénéficient quant à eux d’une vigilance toute particulière.

 

L’entretien de la batterie, au cœur de la voiture électrique

Elle représente en moyenne 40 % du prix de la voiture, et à ce titre il convient d’y faire attention, car sa durée de vie est conditionnée par les soins qu’on lui prodigue.

Quelques bonnes pratiques au quotidien et un entretien régulier à l’atelier suffisent.

La batterie est en effet surveillée en permanence par un système électronique : le BMS, Battery Management System. Il garantit une utilisation en toute sécurité pour la voiture et ses occupants.

Ce super logiciel de gestion mesure en permanence les contraintes auxquelles sont soumises les cellules et veille sur divers paramètres comme la tension et la température, afin d’éviter tout risque de dommages irréversibles pour la batterie.

En cas de problème, une surchauffe par exemple, il pilote les mesures correctives, comme une ventilation accrue ou une redistribution de l’énergie.

Il peut aussi décider de couper l’alimentation électrique, et donc le véhicule, si les conditions présentent un risque.

Grâce à lui, on peut estimer le potentiel de charge qui atteste de l’état de la batterie : le SoH. Réalisé par un garagiste, ce score est régulièrement demandé en cas de revente du véhicule.

Il peut également être calculé lors du vieillissement de la batterie en vue d’une reprogrammation du BMS afin d’en optimiser les performances.

 

Le contrôle des freins

Lors du freinage et de la décélération, l’énergie cinétique est récupérée puis convertie en énergie électrique avant d’être injectée dans la batterie.

Ce freinage, propre aux motorisations hybrides ou électriques, a nécessité une adaptation du système de freinage classique. Il est réparti entre la force hydraulique et la force de freinage régénératif.

Même si la douceur de l’écoconduite sollicite moins les freins, leur contrôle est automatique.

L’examen consiste donc à vérifier les plaquettes de frein et les disques, mais aussi les dispositifs spécifiques comme les capteurs, vannes ou pompes et les aides au freinage que sont l’ABS, l’ASR et l’ESP.

 

Les pneumatiques pour une tenue de route assurée

Seul point de contact entre la route et la voiture, les pneus doivent être choisis, entretenus et vérifiés avec rigueur. Ils ont une incidence directe sur la sécurité, les performances, la consommation de carburant et le niveau sonore du véhicule.

Ce qui est valable pour une voiture thermique, l’est encore plus pour la voiture verte en raison du couple instantané et de son poids, lié à la batterie.

On sait que tous les pneus n’ont pas la même efficacité et qu’ils affichent des résultats différents selon les routes empruntées, les saisons…

Les manufacturiers fabriquent à cet effet des gammes de pneus spécifiques à destination des électro-automobilistes. Ils sont reconnaissables grâce à un logo voiture électrique et sont parfois baptisés pneus éco ou pneus verts.

Gonflage, usure, il est primordial de vérifier visuellement leur état, particulièrement avant de longs trajets.

Cette inspection est systématique lors de l’entretien et entraîne un réglage des trains roulants si un défaut est constaté.

 

Fréquence et coût de l’entretien

Moins contraignante, la visite est également plus espacée qu’avec un véhicule thermique. La périodicité varie selon les marques, mais il faut compter en moyenne une révision tous les 30 000 kilomètres.

En cas de doute, il est recommandé de se conformer au carnet d’entretien.

Environ 25 % moins chère, le prix de la visite est de l’ordre d’une centaine d’euros.

Contrat d’entretien ou forfait tout compris contribuent à une bonne maîtrise de ce budget. 

 

Faire appel à un professionnel habilité

L’entretien et la réparation d’un véhicule électrique ou hybride ne peuvent être réalisés que par des réparateurs habilités, au vu du danger que représente l’électricité.

Toutes ces nouvelles technologies que sont l’électronique de puissance, le freinage régénératif, les batteries de traction demandent des compétences auxquelles s’ajoutent un matériel spécifique qui vient compléter l’outillage classique d’un garage automobile.

La plupart disposent désormais d’ateliers entièrement dédiés aux voitures électrifiées de toutes les marques, y compris les nouveaux constructeurs.

Il est néanmoins conseillé de s’assurer de cet habilitation avant de déposer un véhicule.

La voiture électrique et l’électromobilité entraînent une mutation profonde du secteur automobile. Il est impératif de comprendre et de maîtriser l’électrification du parc dans sa globalité pour prendre efficacement ce virage dans le métier de garagiste. Gest’Europe propose à tous ces professionnels des formations à la mesure de cet enjeu. Contactez Sébastien pour en savoir davantage et bénéficier de conseils personnalisés.

Sources

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