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Voiture électrique

Intervenir en sécurité sur un véhicule électrique ou hybride : les habilitations électriques
09 fev 2023

Temps de lecture : 3 min 16

Les évolutions actuelles de la motorisation des véhicules ont pour conséquences d'importantes modifications des activités au sein des garages automobiles. Les mécaniciens travaillant à proximité ou sur les équipements de type supercondensateurs ou batteries au lithium sont exposés au risque électrique pouvant engendrer des brûlures, une électrisation voire une électrocution.

Ainsi depuis 2015, tous les salariés effectuant des opérations sur les véhicules électriques ou hybrides doivent obligatoirement posséder une habilitation électrique, y compris pour des interventions au voisinage des sources d’énergie embarquées.

 

Qu’est ce qu’une habilitation électrique permettant d’intervenir sur un véhicule électrique ou hybride ?

« L’habilitation est la reconnaissance, par l’employeur, de la capacité d’une personne placée sous son autorité, à accomplir en sécurité vis-à-vis du risque électrique, les tâches qui lui sont confiées. »

La norme NF C 18-550 définit les niveaux d’habilitation, selon le type d’opération à effectuer sur les batteries électriques ou sur les véhicules et engins à motorisation thermique, électrique ou hybride ayant une source d’énergie électrique embarquée. Chaque niveau est symbolisé par une suite de lettre et de chiffre dont :

  • le 1er caractère précise le domaine de tension : seule la lettre B signifiant Basse Tension sera utilisée
  • le 2ème caractère précise le type d’opération : 0 - non-électrique, 1 – exécutant, 2 – chargé de travaux, C – consignation, R – intervention ou E – essai ou expertise
  • le 3ème caractère permet de préciser certaines opérations : T – sous-tension, V – travaux au voisinage, X - opérations particulières
  • le dernier caractère est systématiquement la lettre L caractérisant les opérations sur véhicules et engins à énergie électrique embarquée

 

Quels travaux en garage sont concernés par l’habilitation électrique ?

La formation des salariés est obligatoire afin de leur permettre de s’adapter à leur poste de travail et de veiller au maintien de leur capacité à occuper un emploi, au regard notamment de l’évolution des emplois, des technologies et des organisations.

De ce fait, quel que soit le type de travaux ou le type d’opération à effectuer sur ou à proximité d’un véhicule électrique ou hybride, il est impératif de former les mécaniciens et carrossiers au risque électrique. La délivrance ou non du titre d’habilitation électrique reste au choix de l’employeur.

 

Qui habilite les mécaniciens ?

C’est l’employeur qui habilite son personnel intervenant sur les véhicules électriques et hybrides. Celui-ci doit au préalable s’assurer de l’aptitude médicale et des compétences du collaborateur en lui faisant suivre une formation à l’habilitation électrique. Cette formation délivrée par un organisme de formation certifié lui permettra d’obtenir un avis sur un niveau d’habilitation électrique pouvant être délivré. Cette formation doit être suivie régulièrement et au minimum tous les 3 ans.

En fonction du poste occupé et de l’organisation au sein de l’entreprise, l’employeur peut décider d’habiliter un mécanicien à un niveau plus bas que l’avis du formateur. Par exemple, le chef d’atelier peut être le seul chargé de consignation (habilitation BCL) et les mécaniciens seront les chargés de travaux au voisinage (B2VL).

L’habilitation électrique du mécanicien est formalisée par un titre d’habilitation qui est remis au salarié accompagné du carnet de prescription mentionnant toute information pertinente et adaptée à son activité et des équipements de protection individuelle.

Un exemplaire de la norme NF C 18-550 doit être présent au sein de l’entreprise mais n’est pas nécessairement remis à chaque personne habilitée.

 

Quelle organisation pour réduire les risques liés aux interventions sur les véhicules électriques et hybrides ?

Afin d’organiser au mieux les opérations sur les véhicules électriques et hybrides, il faut au préalable procéder aux vérifications suivantes afin d’analyser le risque électrique et d’adapter les mesures de prévention :

  • Vérifier le type de véhicule et le type de tension des batteries
  • S’assurer de la nature de l’opération à effectuer : électrique (intervention sur batterie ou moteur) ou non-électrique (carrosserie, entretien, remplacement de pneumatiques, …)
  • Définir le type d’opération : hors-tension, au voisinage, opération particulière, …
  • Vérifier l’état du véhicule : accidenté, endommagé, …

Selon les éléments recensés, il conviendra d’organiser l’intervention en dédiant un emplacement dans l’atelier pour la réparation et l’entretien des véhicules électriques et hybrides. Celui-ci devra être balisé à l’aide de potelets amovibles et de chainette déposées à 1m minimum autour du véhicule. Un point d’eau, un extincteur CO2, une perche et un téléphone seront disponible à proximité de l’emplacement dédié.

Le technicien affecté à une intervention sur un véhicule électrique sera systématiquement habilité au niveau selon le type d’opération à effectuer et sera pourvu des équipements de protection individuelle : gants isolés 1000V (contrôle d’étanchéité avant chaque utilisation), sur-gants en cuir, écran facial, chaussures de sécurité, outillage isolé et vérificateur d’absence de tension.

 

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